Oct.27,2000 --- To: Jacques
Chirac (in French) |
Monsieur
le Président de la République Française, Les dirigeants américains
pensent que leurs homologues de la Corée du Nord, après bien des
années de famine et d¡¦effondrement économique, voient dans la
coopération avec le reste du monde le meilleur moyen pour accéder
à la prospérité sans pour autant abandonner leur pouvoir. Mais
les dirigeants de Pékin, qui se souviennent des douloureux conflits de la
fin de la dynastie Qing (qu¡¦ils assimilent d¡¦ailleurs à une invasion
par les puissances occidentales) ne semblent pas estimer cette coopération
de la même façon. Le président
Bill Clinton a signé le traité de relations commerciales avec la
Chine et entend bien que l¡¦entrée de la Chine à l¡¦OMC
« ouvre ce vaste marché aux produits américains depuis
le blé jusqu¡¦aux
voitures et même aux services d¡¦assistance.
[Les entreprises américaines] auront nettement plus de facilités
pour investir et vendre des produits sans surcoût lié au transport ». Les Républicains
n¡¦ont pas tous été défavorables au président américain,
les démocrates, au contaire, ne lui ont pas tous été
favorables. A Pékin, l¡¦agence de presse du gouvernement a fait savoir
que cet accord servira « les intérêts fondamentaux de la
population des deux partenaires ». Quant aux organisations Pour ce qui
est de Taïwan, « Que nous
soyons Taïwanais, Chinois ou citoyens du monde, nous n¡¦adopterons
jamais une vue étriquée de notre futur ni ne
négligerons le terrain où nous poserons nos pas »
a déclaré Chen Shui-Bian lors de son discours pronocé
à l¡¦occasion de la fête nationale. « Le rêve du Parti Démocratique Populaire correspond à
celui de tous les taïwanais et chinois. Ne le laissons pas échouer
dans les mains menaçantes de Pékin ». Le fait est
que Chen Shui Bian a tendu sa main à Pékin à maintes
reprises afin de relancer les discussions sans préconditions tandis que
les autorités continentales ne modifient en rien leur attitude à
l¡¦égard de l¡¦île. Ces dernières estiment que le principe
d¡¦une seule Chine constitue une garantie pour la stabilité et le développement
des relations à travers le détroit. Le bureau des Affaires Taïwanaises
a demandé à Chen de travailler dans l¡¦esprit du consensus adopté
en 1992 par les deux parties, dans lequel elles s¡¦engagent à promouvoir
le principe d¡¦une seule Chine. Taipei et Pékin ne peuvent toutefois se
mettre d¡¦accord sur la signification d¡¦« une seule Chine »
qui ne comprend, selon cette dernière, que le gouvernement communiste de
la République Populaire de Chine. Depuis son
accession à la présidence de la République, Chen a exprimé
bien des fois que le futur de Taïwan devrait dépendre des 23
millions de taïwanais eux-mêmes et des 23 millions de taïwanais
seulement. A ces messages tous ignorés,
la Chine a préféré renouveler sa menace d¡¦invasion au cas
où Taïwan déclarerait son indépendance ou reporterait
indéfiniment la reprise des discussions. Pourquoi Les autorités
continentales attendent de Chen qu¡¦il « se plie à la volonté
du peuple (pour améliorer les relations de part et d¡¦autre
du détroit) et qu¡¦il
voit la réalité en Cependant,
tout d¡¦abord lors de son discours prononcé à l¡¦occasion de la
fête nationale, Chen a dit que Taïwan est désireux d¡¦une
paix à long terme et que personne dans l¡¦île n¡¦est favorable
à ce que les autorités chinoises déterminent elles-même
le futur de Taïwan. Ensuite, contrairement à l¡¦attitude très
conciliante du président taïwanais à l¡¦égard des
autorités continentales qui sont très menaçantes, la
plupart des citoyens taïwanais, jeunes ou moins jeunes, femmes ou hommes,
veulent le maintien du statu quo et en aucun cas l¡¦unification ou l¡¦indépendance. Comment faire
connaître au monde de façon exacte la République de Chine (à
Taïwan) ? Alors que bien des médias au monde en donnent une
image juste, des pays continuent d¡¦ignorer les contributions de la République
de Chine (en dépit des pressions de Pékin) pour la liberté
démocratique et les droits de l¡¦homme. De nombreux
pays s¡¦inquiètent de l¡¦accroissement démesuré du
pouvoir de la Chine. Ils estiment que si rien n¡¦est fait par les nations avancées
pour réguler les attentes et exigences de ce nouveau géant, bien
des nations et même les actuels puissants pourraient souffrir de ce
complexe xénophobe chinois né pendant les invasions de Monsieur le Président
de la République Française, nous vous prions d¡¦agréer nos
humbles et respectueux hommages.
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