Sujet :
Politique française et européenne
à
l’égard des pays asiatiques
Monsieur
le Président de la République française
Le Premier ministre,
La
Russie et la Chine se sont récemment mises d’accord afin de
produire ensemble des équipements de défense anti-missile,
leur objectif étant d’opposer celui-ci au système de défense
national (NMD) des Etats-Unis, selon les indications de Pyongyang. Rodong
Sinmun, le journal officiel du Parti des Travailleurs Coréens (au
pouvoir), de la Corée du Nord, s’est exprimé à ce
sujet dans l’édition du jeudi, diffusée au public le
samedi 16 du mois dernier.
Le
journal dénonçait les efforts de la nouvelle administration
américaine qui
souhaite
ardemment promouvoir le NMD comme étant le système de défense
le plus apte à la défense des intérêts de la
nation, et ceci malgré l’opposition de bien des pays.
« La
Russie a déclaré qu’elle ne coopérerait plus avec
les Etats-Unis s’ils poursuivaient leurs ambitions dans le sens du NMD »
pouvait-on lire dans l’éditorial intitulé « Des
activités menaçant gravement la paix ».
« La Russie et la Chine doivent désormais édifier
un système de défense anti-missiles le long de (leurs)
frontières est ». Le journal disait aussi que la Russie
a elle aussi révélé que l’Inde ainsi que d’autres
pays prendraient part à « des actions communes telles
que celle-ci ».
Personnellement,
nous pensons que l’incident aérien qui oppose les Etats-Unis
à la Chine prépare un changement dans les relations entre
ces deux pays. Les nations du sud-est asiatique craignent les volontés
hégémoniques de la Chine, d’autant plus que, selon eux
(et c’est un point de vue que nous partageons totalement) l’Union
Européenne n’est pas suffisamment présente dans la région,
tant aux niveaux politique et économique que militaire.
Pékin
va par ailleurs accélerer la formation d’une commisssion pour la
sécurité nationale, en octroyant à celle-ci un statut
légal et des pouvoirs importants. Tout dossier relatif à la
sécurité nationale sera alors étudié par la
commission afin d’éviter la constitution urgente de forces de défense
ad hoc en temps de crise.
Pékin
va également poursuivre sa politique répressive et notamment
le contrôle d’Internet et des médias dans tout le pays, de
même que l’éradication d’oganisations telles que le Falun
Gong, le Zhong Gong et le Parti Démocratique Chinois.
Pékin
va sans doute tâcher de diminuer légèrement sa
propagande nationaliste dans
l’espoir
de ne pas manifestrer outre mesure sa volonté de tenace de
prolonger le pouvoir en place. Le maintien d’une attitude ferme vis-à-vis
des Etats-Unis et d’autres états s’il le fallait, sans pour
autant que ce soit celle de la confrontation, sera également de
mise. Mais au moment opportun sera sans doute envisagée une amélioration
des relations eu égard aux bénéfices économiques
à long terme qui peuvent être escomptés.
Pékin
va continuer de s’attirer la bienveillance de l’opposition au pouvoir
taiwanais et soutiendra du reste les candidats de cette dernière
lors des prochaines élections présidentielles. Va aussi
être éxacerbé le lobbying auprès des
entreprises de haute technologie et des institutions bancaires à
Taiwan afin qu’ils investissent en Chine continentale.
Pékin
prolongera dans le même temps le développement de son
industrie militaire de haute technologie dans les domaines de la marine,
des forces aériennes et des programmes spaciaux . Ainsi la
Chine pourrait-elle essayer de prévenir ses navires de guerre
contre la surveillance pour qu’ils pénètrent dans l’océan
Pacifique sans être détectés.
Pékin
va faire tout son possible pour attirer les cerveaux expatriés dans
le but de développer son industrie de haute technologie. L’entrée
de la Chine dans l’OMC lui permettra d’obtenir et les capitaux
étrangers, et la technologie.
Il se
pourrait que soit effectuée une partition entre deux groupes aux
positions divergentes quant à l’action à mener dans le détroit.
Les dirigeants chinois vont sans doute choisir entre la guerre et la coopération
internationale. si la seconde option était adoptée, les
capitaux ainsi que la technologie venant de l’étranger
contribueraient à accroître le niveau de vie des Chinois. Au
reste, le choix de la stratégie de la Chine dépendra des
conditions socio-économiques du pays et des possibles
confrontations entre le Parti Communiste Chinois, le gouvernement chinois
et l’armée.
Quoi
qu’il en soit, la meilleure façon de protéger Taiwan
d’un éventuel conflit va aussi dans le sens des intérêts
de l’Union Européenne.
Nous
vous prions instamment d’agréer, Monsieur le Président
de la République française, nos plus humbles et plus
respectueux hommages.
Yang Hsu
Tung, Stéphane Tignel
Président
de la Fondation
Consultant
Culturelle
et Educative TATI